Positive Leadership

Donner des moyens aux nounous qui façonnent la nouvelle génération (avec Maïmonatou Mar)

June 09, 2022 Jean-Philippe Courtois Season 3
Positive Leadership
Donner des moyens aux nounous qui façonnent la nouvelle génération (avec Maïmonatou Mar)
Show Notes Transcript

L'an dernier, Maïmonatou Mar était mon invitée spéciale lors de l'épisode avec Satya Nadella, à qui elle a posé une excellente question de la part de tous les entrepreneurs #PositiveImpact.

La semaine dernière, JP a eu l'occasion d'enregistrer tout un épisode avec Maï lors du Festival Génération Impact de Live for Good et il a pu en savoir davantage sur son parcours personnel en tant que cofondatrice de @Gribouilli.

Cette entreprise sociale aide les nounous à progresser professionnellement et leur donne les moyens de mieux collaborer avec les parents sur des programmes efficaces d'éducation de la petite enfance. 

La discussion a été fantastique, grâce à la passion de Maï et à l'incroyable énergie qu'elle a déployée pendant l'événement.

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VO
Bienvenue dans notre podcast Positive Leadership avec JP Courtois, vice président exécutif de Microsoft et fondateur de Live For Good.

JP
Bonjour à toutes et à tous ces Jean Philippe Courtois JP. Je suis très heureux aujourd'hui d'accueillir l'un des 50 leaders positifs d'un pays selon le classement Publicis Planète. Elle est une invitée de l'édition spéciale festival Génération Impact de Clifford Good. En direct et un peu de bruit, c'est normal. De monde, pas de casse, du leadership positif, des.

VO
Conversations inspirantes et fascinantes avec les leaders innovants du monde entier qui font la différence.

JP
Nous nous connaissons avec cet invité depuis plusieurs années, au tout début de la naissance en entreprise sociale Gribouille en 2017. Et depuis, son impact ne cesse de grandir. Je suis très heureux de recevoir aujourd'hui même Natoo Marc, co-fondatrice de Gribouille. Un grand bonjour, très chaleureux.

 Maïmonatou Mar
Ravi d'être là, Jean-Philippe. Merci.

JP
Voilà cinq ans au plus tard, finalement, après avoir démarré ton projet et au cœur de la communauté Clifford Good. Je suis très heureux de voir l'impact grandissant que tu as, bien sûr, mais aussi d'autres initiatives personnelles que tu as su mener et dont on va parler ensemble. Et tu suis en moi un modèle. Ce n'est pas pour rien qu'il a été désigné parmi ces leaders positifs et un modèle pour des jeunes qu'on accueille ici d'ailleurs, dans ce festival de Génération Impact des jeunes qui se demandent comment passer à l'action. Et c'est la raison pour laquelle je souhaitais inviter dans mon podcast. Mais si tu veux bien, on va demeurer un peu par ton parcours, tes racines. Voilà déjà 31 ans. Je crois que tu es française et sénégalaise à la fois. Tu as grandi dans un quartier populaire du 18ᵉ de Paris. Tien Parcours universitaire d'excellence Bac S à l'époque, PS tu intègre l'École nationale supérieure de chimie de Montpellier. Tu décroche une thèse industrielle à l'Institut de chimie de Clermont-Ferrand ? Je crois que oui.

JP
En s'intéressant aux batteries destinées au spatial, tu aurais pu rejoindre l'Allemagne, ce que peut être d'ailleurs je ne sais pas. Alors forcément, après l étude baillon, on peut se poser la question en disant mais finalement pourquoi une jeune chimiste décide de devenir entrepreneur social ? Parce que tu es vraiment passionnée, notamment. Et tu veux parler du développement des nounous et des nounous pour en faire des professionnels de la garde, d'enfants respectés, formés, passionnés par l'impact qu'elles ont sur la petite enfance. Mais on a démarré déjà par ta petite enfance, peut être peu parce que tu as. J'aimerais comprendre finalement comment ton père, mais aussi ta mère qui est cofondatrice et directeur général de Gribouillis, et ton grand père paternel. Comment ils ont quelque part façonné tes valeurs ? Peut être des convictions. Et puis j'ai même entendu dire que tu avais une phrase qui était est intéressante et dis la France est mon père et le Sénégal ma mère.

 Maïmonatou Mar
C'est vrai qu'on n'a pas souvent l'occasion de revenir comme ça sur un enfant et d'essayer de comprendre comment est ce que ça nous amène à faire nos choix. Mes deux parents, effectivement immigrés sénégalais qui se soient installés en France, avaient forcément déjà un peu cette envie et cette inquiétude de voir leurs enfants avoir eu accès à plein de choses, ne pas être finalement enfermés dans ces inégalités. Et très clairement. Mais mes deux parents m'ont véhiculé en tout cas ce message qu'il n'y avait pas forcément de limite de frontière. Et donc, tout le long de ma jeunesse en tout cas, je me suis laissé porter par ce qui me parlait, ce qui me passionnait. Et la curiosité m'a amené effectivement dans les sciences qu'on dit dures, mais aussi finalement à s'interroger sur la société dans laquelle on était. Surtout comme ça qu'on est enfants d'immigrés. Donc je suis née française et sénégalaise et forcément c'est plein de cultures qui viennent se confronter. Exactement. Donc forcément qu'on s'interroge sur la société dans laquelle on est et qu'on commence à développer aussi une espèce de conscience sociale, sociétale.

 Maïmonatou Mar
Et je pense que si elle m'a suivie, je n'en avais pas forcément conscience. Mais aujourd'hui, ça me paraît plutôt clair qu'effectivement c'est ancré, c'est venu s'ancrer dès l'enfance. Et concernant mon grand père, c'est vrai que si c'est pas une personne avec qui j'ai grandi, je l'ai rencontré peu de fois. Et pourtant, je vois effectivement l'héritage que j'ai. C'est quelqu'un effectivement qui était aussi très impliqué dans la communauté, dans la famille, qui était dans l'aide. Et c'est aussi des valeurs qui ont été transmises dans la famille petit à petit. Après, on dit toujours une valeur. Est ce manifeste ? Comment on peut citer des valeurs et ce n'est pas suffisant ? Exactement. C'est quoi dans la réalité ? Et ça, je l'ai vu dans le parcours de mes de mes proches tout du long. Donc je pense que tout ça, ça ne m'a pas mal bercé.

JP
Donc tout ça, ça laisse des traces, de belles traces et on s'en reparler. Alors être une jeune femme noire, musulmane, musulmane. En 2015, pendant la vague d'attentats qu'a subi notre notre pays, ça n'a pas dû être évident pour toi. Pas simple je pense. Comme pour d'autres, j'ai cru comprendre. J'ai même failli d'ailleurs quitter la France pour la Silicon Valley, qui raconte nous un peu le fond des pensées à cette époque là. Pourquoi ? Qu'est ce qui s'est passé ?

 Maïmonatou Mar
Oui, c'est. C'était une période effectivement assez compliquée. Une période qui, même si je ne suis pas. La seule à effectivement avoir ce profil qu'on a beaucoup vécu dans l'isolement. Toujours avec effectivement ce sentiment de peur qui pouvait être partagé par des gens qui nous entouraient pourtant, qui nous aimée sur le papier, qui nous l'exprimer, mais qui soudainement chercher en fait à comprendre, parfois formuler une sorte de culpabilité qu'on devait porter nous mêmes. C'est vrai que ça a été une période extrêmement compliquée parce que d'un coup, mon étiquette de Française s'est remise en patriotes de ces victimes et des remises en cause. Et je pense que ça a été un moment extrêmement compliqué parce que justement, j'ai senti que cette notion d'humanité n'était pas si évident pour tout le monde, qu'elle était questionnée alors même que j'avais grandi dans une France ou justement on nous vendait le vivre ensemble. On me disait que forcément, en ayant grandi dans les mêmes écoles, tous ensemble, on finirait solidaires. Et donc, ça a été un grand moment de remise en cause et c'était une période ou j'avais l'opportunité d'aller aux États-Unis.

 Maïmonatou Mar
Mon père y vit depuis 20 ans maintenant. Et donc j'avais eu le temps d'aller dans la Silicon Valley. J'avais rencontré pas mal de startup et j'avais eu des offres d'emploi. Et donc moi, il me paraissait évident de me dire peut être qu'il faut que je me détache un peu, que je prenne de la distance pour mieux revenir. Tout simplement parce que émotionnellement parlant, c'était de plus en plus compliqué.

JP
Et donc, finalement, ce n'est pas passé de l'autre côté de l'océan, c'est resté. Et donc justement, finalement, pourquoi y rester ? Parce que, comme je l'ai rappelé, il y a des études qui préparaient pas forcément de valeur sociale. Tu aurais peut être pu financer une startup tech, pourquoi pas ? A quel moment ? Et qu'est ce qui s'est passé au fond de toi ? L'idée de Gribouille n'est peut être pas par toi, peut être ta maman pour quelque chose, j'imagine, connaissant un petit peu l'histoire, mais. Mais. Mais finalement, qui a décidé de tourner le dos à une vie sans doute plus confortable au plan économique que dans la tech ou l'industrie chimique ? Je ne sais pas. Mais pour faire ça, qu'est ce qui s'est passé au travail ?

 Maïmonatou Mar
C'est intéressant, comment c'est amené parce qu'effectivement la notion d'impact a été déjà plutôt claire à ce moment là. Je m'étais orienté dans le secteur de l'énergie, je travaillais sur des batteries. Donc l'idée, c'est effectivement d'aller travailler dans des start up, plutôt de la santé ou de l'énergie, ou outre-Atlantique. Ce qu'il s'est passé, c'est qu'effectivement ma mère qui garde d'enfant, qui est nounou à la campagne des tout petits et des familles toute la journée, se rendait compte qu'il y avait un problème dans son secteur et qu'il était symptomatique du problème de cohésion sociale qu'on est en train de perdre en France. Et ce qui m'a marqué en fait à cette époque, c'est que c'était son projet. Moi, je le voyais presque d'un point de vue syndicaliste. C'est à dire ? Bah oui, vous soyez valorisé. Vous aussi, vous contribuez à la société, vous n'avez pas votre rétribution. Et non, elle avait en fait cette envie de venir réparer la société. C'est à dire que, malgré le fait qu'elle était peut être une des premières victimes de ce système du care qui n'est pas bien ficelé, on le voit aujourd'hui avec tout le personnel exactement dans cette période de parce que oui, on voit la souffrance qui existe, mais elle était une victime et pourtant, en fait, elle se positionnait en tant qu'actrice et surtout elle se trouvait légitime pour porter des solutions dans cette société.

 Maïmonatou Mar
Oui, et pour moi, ça a été un nouvel apprentissage, une sorte d'éducation qui s'est prolongée alors même que j'étais déjà adulte, de me dire qu'effectivement, dans la vie, on peut aussi se dépasser d'autres manières et qu'il ne faut pas rester assigné finalement dans son identité, dans son quartier, dans son rôle. Ça ne veut pas dire que c'est facile de dépasser ça. Par contre, pas du tout. Il y a un vrai changement systémique à faire, mais il ne faut pas non plus s'autocensurer et on peut être entendu. Et ça a été remarqué puisque ma mère en plus, qui est une femme noire immigrée, elle aussi naturalisée française aujourd'hui. Mais elle l'était pas forcément une musulmane avec le voile qui allait s'adresser à des pouvoirs publics à plein de familles qui étaient très loin de sa classe sociale, de ces conditions. Je voyais qu'elle était entendue et donc pour moi, ça, c'était de l'espoir. A partir du moment ou on arrive à redonner goût aux gens dans ces notions d'engagement, de participation, et cetera, on peut faire des choses et ça commence par des choses très très simples.

 Maïmonatou Mar
Donc elle m'a complètement inspirée en tout cas à ce moment là, et ça a été finalement un healing process. Vraiment, ça a été un soignant pour moi de m'engager chez Gribouille. Et c'est vrai que aujourd'hui, la situation est toujours délicate. Je vois aujourd'hui, avec une polarisation politique, des discours qui sont extrêmement violents, mais je le vis mieux, je vis beaucoup mieux et donc je suis content d'être SDF.

JP
En fait, cette décision que vous avez prise, ta maman et toi, de crier bruyamment Comment ça s'est passé alors ?

 Maïmonatou Mar
C'était vraiment son idée. Complètement. Donc elle s'est dit Je vais m'arrêter de travailler, peu importe si ça me met dans une situation précaire. Je vais le faire et donc moi et mes soeurs est tombée. On n'était plus en accompagnement au début, en jeu, on soutient. Je pense qu'on connaît les aventures familiales tous les deux, mais à un moment donné s'est posée cette conversation et j'ai proposé de venir m'associer un peu. Peut être atypique, mais elle m'a acceptée auprès d'elle et on a pu travailler ensemble.

JP
Oui, et connaissant un petit peu ta maman, j'ai eu le plaisir de rencontrer à quelques reprises au sein d'événements de la communauté des mamans. On comprend comment elle a pu, avec toi, soulever des montagnes. J'aimerais poser la question d'ailleurs, parce que quand on crée une entreprise sociale, il y a là un des principes et des principes qui est celui d'une gouvernance participative. Pleinement, on invite les parties prenantes, mais déjà on va commencer au sommet. Au sommet, il y a une directrice générale. Je crois que c'est Aminata Diouf. Donc ta maman, toi, tu es cofondatrice. Donc tu as un rôle aussi dans l'association ? Je suis adjointe, tu es adjointe, est ta boss, c'est ta maman. Je sais bien qu'on peut expliquer comment ça marche dans cette gouvernance déjà entre vous deux. Et puis si finalement les voix de ces invisibles, on va en reparler, les fameuses nounous sont invitées autour de la table aussi et peut être, ainsi que les parents et d'autres organisations qui existent pour créer ensemble des solutions dans une problématique qui est, qui laisse à, qui laisse des opportunités pour s'améliorer.

 Maïmonatou Mar
La gouvernance a été vraiment au centre dès le début. De toute façon, ce que Gribouille propose, c'est justement une manière différente, une méthode finalement pour impliquer des invisibles. Donc, forcément, on avait besoin aussi d'incarner ce qu'on voulait voir comme changement dans la société, dans le secteur économique, dans ses politiques publiques. Et puis finalement, c'était de se dire qu'elle est garde d'enfants. Ses collègues le sont et donc on ne voulait pas mettre de barrières. Donc comment ça fonctionne entre nous ? C'est assez drôle parce que forcément, on sort peut être parfois de la relation mère fille. Jamais trop à 100 %, bien sûr, mais. Mais quand même, c'est venu interroger plusieurs choses et ce qui a été important, c'était de se dire déjà quels sont les apports de chacune dans ce projet ? Comment est ce qu'on se complète ? Comment fonctionne ? Comment est ce qu'on prend des décisions ? On se ressemble beaucoup. On a quand même une certaine différence notable, mais de mettre tout ça sur la table, pour nous, c'était la première chose le dialogue.

 Maïmonatou Mar
Il n'y a pas de gouvernance sans dialogue. C'était aussi la reconnaissance de chacune. Et du coup, elle appuie. Elle a pu s'appuyer sur moi, effectivement, peut être à la fois pour avoir plus de plus de temps pour développer le projet. C'est important. On est deux et ça fonctionne mieux comme ça, mais aussi pour amener certaines compétences. Cette notion de naviguer dans la complexité m'intéresse beaucoup, de plus en plus, celle de faire des relations publiques. Et donc c'est comme ça qu'on travaille de toutes façons en très bonne intelligence et en s'autorisant effectivement assez fréquemment à remettre en cause tout ce qu'on fait et avec. Je pense que ce qui nous a aidés dès le début, c'est qu'on s'est fixé un objectif assez important. C'était que le projet devait être autonome. Je ne peux pas dire qu'on y arrivera toujours plus.

JP
Financier, notamment.

 Maïmonatou Mar
Autonome par rapport à nos personnes.

JP
Mais ce n'est pas indispensable, exactement. Permanentes ?

 Maïmonatou Mar
D'accord, on est les premières ressources du fait du projet. Maintenant ce n'est plus le cas, il y a d'autres personnes, et cetera Mais c'est important. En se mettant cet objectif là, on commence à s'interroger sur quelles sont les parties prenantes, quelle place on laisse pour les autres, et cetera Et donc, c'est un peu comme ça qu'on a commencé à travailler, puis à identifier des femmes qui se reconnaissaient dans son parcours, dans son engagement. Petit à petit, on a formalisé tout ça. Donc ça a été une gouvernance partagée, un peu informelle, un peu chaotique. Mais voilà tout. Tout l'enjeu, c'est de mettre des process petit à petit, sans tout fermer. Et donc aujourd'hui, effectivement, on a quasiment maintenant 70 ambassadrices qui sont des gardes d'enfants qui sont impliqués dans le projet à titre bénévole ou à titre salarié. On a vraiment créé cette notion, plus de promotion. Alors c'est vrai qu'on mélange un peu les questions de gouvernance et question RH. Donc on fait un peu un mélange des genres.

 Maïmonatou Mar
Mais c'est aussi là qu'on trouve l'innovation sociale de notre projet. Et forcément un projet qui est porté par et pour elle n'a pas la même et la même saveur qu'un projet qui est porté par d'autres. Ce qui est assez intéressant, c'est que les pouvoirs publics, les acteurs économiques veulent reproduire ce modèle. L'ambassadrice du bon travail a été mise exactement là.

JP
C'est super parce qu'effectivement vous êtes en train de créer un nouveau modèle qui est un modèle très très inclusif et qui est et qui crée des solutions par celles qui les mettent en œuvre au quotidien que c'est ça ? Qu'est ce qui est toujours essentiel et qu'on perd de vue dans les grandes machine administrative ? Alors on va parler un peu de la mission de revenir au cœur parce qu'on a le sentiment. Moi, j'ai plus que le sentiment que oui, c'est plus qu'une coopérative de services innovants pour la garde d'enfants. C'est un véritable projet de société. Je pense au centre duquel on. On voit que l'importance critique de la, de la, de la formation et de l'impact de ces centaines de milliers de nounous qui existent dans notre pays et au delà des frontières qu'elles ont, de la PAC qu'elles ont sur les premiers pas des enfants, les enfants qu'on a tous. Et donc finalement, quelle est la mission de Gribouille et comment vous la réaliser ? Et comment en mesurer le succès de cette mission ?

 Maïmonatou Mar
Oui, c'est une très grande question. Un projet qui est très vite tentaculaire en plus. Et donc on est constamment en train de remettre en question à la fois le fait qu'on tienne bien nos objectifs et la manière dont on communique. Ce qui est ce qui est essentiel pour nous, c'est effectivement de pouvoir se dire qu'aujourd'hui on doit prendre soin de ces gens qui prennent soin des autres notamment. Effectivement, c'est tout petit les 1000 premiers jours et aujourd'hui c'était moins qu'avant. Mais maintenant on en a conscience, on a compris. Il faut pouvoir accompagner le développement, surtout avec tous les défis qui attendent notre société. Donc, si on ne prépare pas ces jeunes générations à relever les défis, je pense que c'est ce qu'on partage tous ici dans ce festival. On ne va pas y arriver. Elles ont un rôle extrêmement crucial et ce qu'on essaye de faire, c'est de remettre de la lumière dessus et du coup, de créer un espace par et pour elle pour qu'elle puisse monter en compétence et en confiance, pour pouvoir mieux accompagner les familles, mais aussi participer au développement de ce secteur, de cette économie, des pratiques, et cetera.

 Maïmonatou Mar
Et le format ? C'est un format très participatif, engageant. On fait beaucoup des ateliers d'intelligence collective en fait. Donc c'est un format d'apprentissage qui est horizontal. On va pouvoir aussi être parfois dans un peu descendante pour amener de l'information qui est vraiment pas du tout accessible. Mais c'est vraiment ce qu'on a développé dès le début et qui a essaimé, qui a essaimé. Aujourd'hui, on a aussi des programmes qui durent un mois, d'autres de mois. Ça dépend des thématiques. Il y en a qui c'est pour les personnes en recherche. C'est vrai pour ces gardes d'enfants qui veulent mieux accompagner les enfants autistes ou qui ont des troubles du neuro développement et ainsi de suite. Donc, c'est vraiment.

JP
Un véritable programme de formation. Il y a même des certifications ou des diplômes, une certaine manière pour l'instant.

 Maïmonatou Mar
Développement, c'est toute la complexité d'être à l'avant garde. C'est qu'il n'y a pas.

JP
De diplôme qui n'existe pas.

 Maïmonatou Mar
Les techniques qu'on utilise sont recommandées par l'Unesco, même au niveau de l'Union européenne et de la France. Mais ça n'est pas encore dans les lignes budgétaires de la formation pro. C'est souvent l'objet d'expérimentation. Donc on s'est vraiment calé sur ça d'être presque un laboratoire qui aide les organismes, les pouvoirs publics à innover. Et donc, en attendant, comment est ce qu'on fait perdurer tous ces programmes ? C'est ces partenariats stratégiques, mais aussi du mécénat qui nous permettent effectivement d'innover, de faire avancer ces choses là. Et ce qui est assez intéressant, c'est que les ambassadrices deviennent elles mêmes animatrices de certains ateliers qui se spécialisent. Et donc, c'est ce cercle vertueux qu'on a enclenché parce qu'on veut aller chercher effectivement le changement d'échelle. Il y a 110 zéro zéro garde d'enfants, pratiquement 400 000 assistantes maternelles qui sont dans la même situation. On peut aller aussi chez les auxiliaires de vie, donc on voit que c'est un secteur énorme qui porte 1,5 million d'emplois. Et toutes ces personnes ont des difficultés énormes à accéder au savoir et à pouvoir perfectionner leurs pratiques.

 Maïmonatou Mar
Donc là, on a une coopérative maintenant qui effectivement délivre des prestations. On a des prestations vraiment pour les familles sans solution. Donc les familles, les parents précaires qui qui n'ont pas de mode de garde, qui ne peuvent pas travailler. Donc on a commencé et là on a été lauréats du France relance. C'est un vrai enjeu aussi de dynamisme économique. Ceux en poste que vivent les familles que j'évoquais tout à l'heure, qui découvrent l'autisme de leurs enfants, mais aussi les hauts cadres, surtout des femmes qui ont des carrières avec des plannings très demandant et qui n'ont pas la fiabilité et la flexibilité d'un mode de garde. Donc ça, c'est intéressant parce qu'on combine à la fois une action presque de plaidoyer jusqu'à la prestation de service et on embarque tout le monde. Et l'idée, effectivement, c'est de pouvoir voir un changement notable rapidement. Donc le succès, c'est pas facile, mais en tout cas c'est la prise de conscience collective et l'engagement des différentes parties prenantes. Déjà pour nous, c'était vraiment nos objectifs de base et je pense que après ces cinq ans justement, on est en train de voir un peu des outils un peu plus poussés, mais on en reparlera.

JP
Et que c'est super, en tout cas comme avancé déjà. Et de voir que ce quart de gribouillis finalement, je crois que c'est aujourd'hui plus de 700 professionnels gardes d'enfants plus.

 Maïmonatou Mar
2000.

JP
Plus 2000 parlant de naissance ancienne dont beaucoup sont issus de l'immigration. D'ailleurs, on a encore beaucoup parlé.

 Maïmonatou Mar
Beaucoup de femmes.

JP
Femmes, beaucoup de femmes bien sûr, ces travailleuses invisibles du cœur telles qu'on les appelle, qui ont cette tâche essentielle. Moi, je me rappelle d'ailleurs comme parents, même si c'était, c'était toujours délicat de se dire qu'on allait confier les confier. Mais mes l'un ou mes trois enfants dans la première année, j'ai beaucoup de gratitude et on garde d'ailleurs des liens très forts avec les nounous, les parents. Un petit mot sur les écoutes Diana aux Etats Unis à Marion. Fusillade aussi qui sont restés très proches de la famille 20 25 ans plus tard. Ça montre que c'est quelque chose de très important, cette relation des premiers jours et de la qualité de l'humanité, et puis de la connaissance un peu quand même de l'environnement de santé, développement de l'enfant. Et ça, ce n'est pas simple parce que ça ne s'apprend pas, ça s'apprend pas. On s'improvise souvent nounou, malheureusement, et sans sans connaître les enjeux. Voilà, donc c'est superbe. J'ai plaisir de te compter parmi les membres du comité d'un pack de l'Ifor.

JP
Parce qu'évidemment, comme tu agis toi même, tu fais partie de ce réseau. Impact positif. Et donc je reviens un petit peu sur ma question parce que comme tu sais, quand on va parler, on en parle de l'impact. Même si tu as pas totalement répondu, je reviens en disant mais ça serait quoi les domaines d'impact ? Finalement, quels seraient ils sur lesquels tu aimerais pouvoir mesurer le succès qui n'a pas totalement mesuré aujourd'hui ? Mais quand tu te prolonge, parce que je sais qu'il y a quelqu'un qui est très stratégique, donc tu penses pas juste à l'exécution d'aujourd'hui. J'y pense aux cinq prochaines années, ça, ce sera quoi ? Ce dont tu voudras vraiment, c'est ce que tu voudras faire des progrès vraiment important, c'est à dire.

 Maïmonatou Mar
Ceux dont on se rend compte, c'est que aujourd'hui, on a un problème dans ce secteur. Effectivement, comme on vient juste de le dire, on ne vit pas dans ces métiers. Il y a une expérience qui vient enrichir, mais on a besoin de pouvoir échanger et in fine, ce qui compte, c'est la qualité éducative apportée à ces enfants. Aujourd'hui, le problème, c'est qu'en France, de manière générale, cette qualité éducative n'est pas mesuré. Donc aujourd'hui, tout, tout l'enjeu est ce qui est porté par Gribouille. On a fait un colloque au Sénat avec des entraîneurs en décembre dernier. C'était justement de pouvoir se dire quels sont les standards qu'on doit partager tous ensemble dans le secteur, donc la qualité éducative. Avoir un outil qu'on puisse mettre en place, qui soit utilisable partout pour communiquer, voilà, c'est nous. Nous vivons dans des environnements totalement différents, des publics totalement différents. Les familles n'ont plus leur mot à dire et c'est super important. Les premiers éducateurs et donc on est en train de mettre toute une stratégie pour accompagner l'ensemble des professionnels déjà de notre coopérative.

 Maïmonatou Mar
Et puis plus largement, mais aussi travailler avec plein d'autres acteurs pour que l'ensemble des professionnels de petite enfance soient déjà à la page sur ce sujet. Le deuxième sujet, c'est celui de la sécurisation des parcours professionnels. On ne peut pas prendre soin des autres si on n'est pas bien soi même au niveau physique, au niveau mental, et cetera Aujourd'hui, on commence à avoir des initiatives à l'échelle nationale pour avoir par exemple la médecine du travail. Pour ces travailleuses, ce n'était pas le cas avant donc de pouvoir travailler en tout cas sur les raisons des ruptures de parcours, de difficultés, de précarisation pour ces publics. Et en plus, ça se généralise forcément à plein d'autres secteurs. Pour nous, c'est vraiment un objectif maître. On travaille notamment avec la Fondation Abbé Pierre, qui est un financeur. On a un pôle social, ils ont vraiment un terrain en soutien dessus. D'autres fondations ont aussi suivi et toute l'idée, c'est de se dire On m'a demandé aussi on aimerait bien voir un bureau d'études sur ces sujets et d'être capable de faire remonter de la donnée.

 Maïmonatou Mar
Aujourd'hui, ces travailleurs sont invisibles. Ça veut dire que même les pouvoirs publics ne savent pas vous les trouver. Comment leur parler ? Donc nous, avec cette donnée, on va pouvoir aller beaucoup plus loin sur ce sujet. Et ne serait ce que sur ces deux aspects là, on va sécuriser les parents. Bien sûr, on va avoir beaucoup de changements. 200 000 places manquantes dans la petite enfance était annoncé récemment par le président. C'est un défi qui est porté depuis plusieurs mandatures et toujours pas résolu. Et donc tout l'enjeu, c'est de visibilité, c'est professionnel parce que quand les soudainement plein de problèmes disparaissent, donc c'est vraiment là ou on se situe aujourd'hui ?

JP
Non, c'est très clair et je pense que c'est tellement illuminant d'avoir une vision dans laquelle on inscrit un petit peu ces parties prenantes et dit quelque chose qui résonne en moi. Parce que c'est très lié au principe du leadership positif, puisqu'on est dans peu de cas de leadership positif et à parler justement de cette importance très grande de se focaliser sur le bien être, la santé mentale, émotionnelle, physique et quelque part, ce que j'appelle l'énergie positive que sont ces gardes d'enfants. Ces nounous vont pouvoir générer en elles parce que si elles ont passé un début, bien sûr, mais évidemment, les enfants on s'occuper n'auront pas le meilleur des traitements. Et je pense que quand on sait qu'on ne se rend pas assez compte de cet enjeu qui est essentiel de l'investissement, pas seulement mental, de préparation, d'équilibre et de valorisation bien sûr, de ces personnes qui sont en première ligne dans les gardes d'enfants. Donc ça rejoint totalement les fondamentaux du leadership positif. Oui, être en train de préparer une communauté gigantesque de leader positive avec qui.

 Maïmonatou Mar
D'ailleurs je mets ma croyance et ça. Ce que je disais tout à l'heure sur cette aventure gribouillis qui m'a fait énormément de bien, c'est lié à ça justement, c'est à dire le fait de les côtoyer quotidiennement, de se rendre compte de la résilience qu'elles ont, de ce qu'elles sont capables d'apporter aux familles, de ce que ça demande en termes de qu'ils, de compréhension de l'environnement ou elles sont. Pour moi, ça a été générateur d'apprentissages puissance dix parce que je me suis rendu compte effectivement qu'on était capable de beaucoup plus et je pense qu'aujourd'hui elles sont clairement des leaders. Alors parfois, c'est très compliqué. Il y a de l'esclavagisme moderne encore dans ce secteur. Il faut faire attention d'insertion. Tous les environnements ne sont pas les mêmes, mais on voit à quel point aussi on a des témoignages de familles qui nous disent mais effectivement on s'en ressent. La garde d'enfants, on n'aurait pas réussi. Même parfois, la famille n'aurait pas tenu le coup, n'aurait pas tenu. Et donc ce qu'on essaye de comprendre, c'est justement comment est ce qu'on pourrait les aider à prendre conscience de leur potentiel ?

 Maïmonatou Mar
Comment est ce qu'on peut mettre des mots dessus ? Parce que quand elles vont en entretien, elles se présentent. En fait, tout ce qui est dit, c'est je change des couches, je fais. Si je fais ça, c'est très petit par rapport.

JP
Et fait ça, ça va faire.

 Maïmonatou Mar
Mal. Donc il faut qu'elles puissent poser des mots dessus et prendre conscience effectivement de leur place. Et c'est tout l'enjeu. C'est bon.

JP
Mais je me ravit à l'avance de rencontrer tous ces leaders positifs, à défaut du soin des petits enfants au delà de au delà de tout ce qui fait qu'il y a aussi qui avait parlé d'ailleurs, qui aime beaucoup la partie, un paquet de manière beaucoup plus large, sociétale d'ailleurs. Tu as été choisi par la Fondation Barack Obama il y a il y a déjà quelques années pour faire partir le programme de 35 dirigeants émergents européens. Mais tu me trompe pas ? Qu'est ce que tu as appris de ça finalement ? Et en quoi cet arbre mieux aux côtés de ta maman pour aller bien au delà finalement, de simplement offrir des services bien sûr aux parents en famille, mais de faire ce que tu es en train de te faire, d'aller au Sénat, d'aller remuer un petit peu les milieux institutionnels, donc de faire du système, change du changement de système.

 Maïmonatou Mar
Ça a été un programme qui a duré six mois et bien sûr, on est toujours dans la communauté, donc il y a pas mal de soutien et de services. D'ailleurs, c'est Alice Barbe qui qui avait fait la démarche, s'est retrouvée.

JP
En que.

 Maïmonatou Mar
Chef. Non merci, mais ça a été pour moi une vraie ouverture en terme de posture, c'est à dire que parfois, on est actuellement dans un grand débat aussi en France sur comment changer la société, par quels moyens, par l'économie, par le plaidoyer, et cetera Et c'est vrai que ça a été un petit peu, un peu un nouveau souffle pour reconsidérer ces questions et surtout me poser la question effectivement de ma place dedans et de celle du projet. Donc on était avec effectivement des leaders qui sont activistes, d'autres qui sont dans la politique, d'autres qui sont dans l'industrie. Pour moi, ça a ouvert les horizons en comprenant qu'on a surtout une palette d'outils en face de soi, que bien sûr, la question du leadership et qui vient avec cette question aussi de bien ou sont nos valeurs ? Comment est ce qu'on reste authentique aussi dans ce qu'on fait, ce qui n'est pas toujours évident. Mais on attend de nous de rentrer dans des moules. Donc c'est un peu compliqué. Donc pour moi, c'était une vraie réflexion dessus.

 Maïmonatou Mar
Ça a été plus personnel comme apport dans un premier temps en tout cas. Et une fois que j'ai un peu dépassé, dépassé ce cap de comprendre qu'effectivement ça me c'est très bien. Les relations publiques que j'aime travailler en winwin avec les acteurs du secteur, c'était de se dire comment est ce qu'on transmet tout ça dans la communauté ? Parce que c'est un peu aussi la force de Barack Obama. Ce qui a fait son rayonnement, c'était de pouvoir embarquer avec lui. Et donc on revient à l'essence même du pourquoi on fait ce qu'on fait. Et aussi c'est à l'origine du projet gribouillé. Donc aujourd'hui, c'est vraiment de voir comment est ce qu'on outil la structure, comment est ce qu'on on grandit en termes d'équipe ? Comment est ce que les ambassadrices, à nouveau elles mêmes aussi, participent à ce développement, ce développement dans ce plaidoyer, et cetera.

JP
C'est fantastique. Alors on approche de la femme et j'ai encore une ou deux questions quand même pour toi. Tu es quelqu'un qui est très curieuse, que j'adore et qui adore apprendre de nouvelles ou affronter des nouveaux territoires et qui est aussi à la tête de l'antenne française de Radical Exchange. Alors qu'il y a un mouvement global pour la nouvelle génération d'économie politique et dont les concepts clés sont la dignité des données, le pluriel du financement, du vote de la propriété, la création monétaire, le tout facilité par développement du Web 3.0 de communautés d'identités décentralisées. Alors ça veut dire quoi ? Et quel est ton premier projet de changement radical en France ? Parce que c'est quand même l'agenda de cette organisation ?

 Maïmonatou Mar
Oui, oui. Donc c'est vraiment un espace, effectivement pour moi extraordinaire parce que je rencontre des personnes de tout horizon, du milieu académique, des artistes, des activistes, des gens dans l'industrie qui se posent tout simplement la question du modèle. On a choisi pour notre société parce que peut être que ce qui est souvent dit, c'est que non. On est dans une société ou tout est imposé, on n'a pas trop de marge de manœuvre. Et toute la question, c'est de se dire finalement, comment est ce qu'on peut retrouver un pouvoir d'agir collectif sur ces sujets, surtout dans cette ère effectivement, ou il y a beaucoup de choses qui changent ? Ce n'est pas moi qui voulait vous apprendre, mais le digital vient bousculer énormément de choses en bien ou en mal. Et donc, toute la question, c'est de se dire comment est ce qu'on se crée une palette d'outils pour créer effectivement une nouvelle économie politique qui serait beaucoup plus juste, qui serait beaucoup plus efficiente et qui permettrait à chaque personne de trouver sa place.

 Maïmonatou Mar
Donc effectivement, dans un contexte ou la politique, je ne vais pas dire qu'elle désintéresse, mais elle a un peu peut être dégoûté pas mal de personnes. C'est important de remettre la question du but collectif qu'on a ensemble et donc j'explore avec pas mal d'autres personnes effectivement en local mais aussi en international. Ces sujets, ça passe par effectivement le vote. Est ce qu'on peut pas le faire évoluer pour qu'il soit beaucoup plus pertinent ? Qui représente mieux les attentes des citoyens ? On se retrouvent bloqués parfois dans des outils démocratiques qui ne sont plus d'actualité. Voilà donc vraiment de faire évoluer tout ça sur tous les plans. Donc c'est effectivement assez large comme comme sujet. Et en ce moment, on travaille beaucoup sur les sujets de gouvernance et notamment de gouvernance dans le milieu de l'économie sociale et solidaire. Qu'est ce que ça veut dire ? Comment est ce qu'on peut le renouveler et comment est ce que la digitalisation de nos structures de ce faire pour qu'elles soient respectueuses de nos valeurs ? Donc on va avoir des sujets, peut être un peu de prise de hauteur, mais aussi des sujets très opérationnels.

 Maïmonatou Mar
Et en tout cas, c'est un espace qui est ouvert à tous et à toutes. Et donc c'est important que les personnes puissent vraiment s'approprier ces questions. Et c'est un environnement très bienveillant, donc avec plaisir, pour y inviter pas mal de gens.

JP
Et je seraient très heureux d'en reparler avec toi et de vraiment m'engager sur tous ces sujets qui sont passionnants et je pense qu'ils sont indispensables pour notre société également. Ma question est ce que malheureusement le temps passe très vite ? Gribouille vient de fêter ses cinq ans et donc en finalement 2027. À dix ans, dix ans. On a passé l'âge de raison, on est plus dans les 1000 premiers jours, on est grand. C'est quoi ton rêve ? Et te dire voilà, tu te retrouves avec ta maman tous les deux dans leurs cinq ans. Et puis vous vous célébrez ensemble les dix ans de Gribouille. Ça serait quoi.

 Maïmonatou Mar
Déjà de vraiment de se dire que le sujet comporte notre raison d'être n'est plus seulement la notre. Vraiment de se dire qu'aujourd'hui, collectivement, on a réussi à dépasser tous les soucis actuels qui sont comment est ce qu'on valorise ces professionnels ? Comment est ce qu'on soutient ces questions d'éducation qui sont essentielles, et cetera Et à mon avis, de se dire maintenant super ! Comment est ce qu'on en fait un outil de changement pour plein d'autres choses ? Parce que cette éducation est au cœur de notre société. Mais nous, on avait un projet avec une association qui s'appelle Wang. On a travaillé sur la santé environnementale, comment elles sont prescripteurs auprès des familles de ces sujets. Pareil sur la question de l'autisme, avec la situation qu'il y a eu dans dix ans. Dix ans, non, dans cinq ans, vraiment. Ce qu'on souhaite voir, c'est que cette éducation n'ait pas mis un peu, mis un peu de côté. Et quand je dis éducation, ce n'est pas que l'instruction vient seulement du développement des personnes. Et si on arrive à le faire dans la petite enfance et dans la formation professionnelle, je crois qu'on aura une société belge.

JP
Ça sera une très belle célébration que vous aurez toutes les deux et tous ensemble parce que ce sera quelque chose de magnifique. Maï Maï Monney, tout marche pour respecter en tournant dans son intégralité. J'étais très très heureux, évidemment à titre personnel, de recevoir ce package. Je pense que tu es un très bel exemple de leader positif et que je sais que ton impact ne va aller qu'en grandissant. Et je serai ravi, en tant que alumni de la communauté des familles aussi de te revoir de nombreux événements comme ce festival dans lequel je sais que ton modèle et ce que tu fais va inspirer plein de jeunes qui vont suivre tes pas. Merci.

 Maïmonatou Mar
Un grand merci et c'est moi qui suis ravi de tous les rencontrer parce que ça donne de l'énergie.

JP
Merci, merci encore.

VO
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